Monnaie inter-entreprises

Le crédit interentreprises permet déjà à deux entreprises de s’échanger des biens ou des services sans passer par une transaction monétaire en numéraire. Il permet alors d’éviter des mouvements de trésoreries inutiles entre ces deux entreprises qui sont à la fois clientes et fournisseurs l’une de l’autre.

Le barter (troc en anglais) va mutualiser cette pratique au sein d’un réseau d’entreprises pour leur permettre d’utiliser cette subtilité comptable sans pour autant avoir l’obligation de créer des couples client/fournisseur.

Une entreprise A peut acheter un bien à une entreprise B qui peut acheter un bien à une entreprise C qui peut acheter un bien à l’entreprise A pour clore la boucle.

Pour cela nous utilisons une unité de compte et une chambre de compensation qui a pour rôle :

  • De garder la trace de tous les échanges ainsi que les soldes en unités de compte de chaque entreprise membre du réseau monétaire.
  • De garantir en permanence que l’ensemble des échanges au sein du réseau est un jeu à somme nulle

En pratique

Chaque entreprise membre du système Barter possède un compte au sein de la chambre de compensation et interagit avec elle comme avec une banque.

Le solde d’un compte peut être soit créditeur, soit débiteur mais il est limité dans les deux cas. Les limites de débit et de crédit sont établies par la chambre de compensation en fonction des résultats financiers de l’entreprise et du potentiel d’échange au sein du réseau.







Chaque échange entre deux entreprises du réseau peut être payé en unité de compte soit intégralement soit en partie (le solde en Euro), il suffit de le préciser sur la facture.
D’un point de vue comptable et fiscal, rien ne change par rapport à une transaction classique, les déclarations (TVA, impôts, etc.) sont à faire en Euro.




Vous pouvez retrouver le fonctionnement détaillé par le ministère de l’Economie dans ce guide des échanges.

Le système de monnaie locale complémentaire citoyenne



De par son statut de monnaie complémentaire tel que décrit dans la loi de l’Économie Sociale et Solidaire du 31 juillet 2014 (article L 311-5 et 6), les unités de MLCC ne peuvent être créées. Elles sont obtenues par échange contre des Euros.
Les euros échangés contre des unités MLCC sont placés sur un fond de garantie auprès d’une banque et servent à financer des projets responsables ou des entreprises de l’ESS.



Si je suis un commerçant, un artisan ou un producteur



A la condition que le siège social de mon entreprise soit situé sur le territoire de la MEL et que je sois adhérent de l’association MLML je suis habilité et invité à recevoir des paiements en unité MLCC de la part de mes clients.

Grâce à la parité MLCC/Euro, ma comptabilité et toutes mes déclarations fiscales restent inchangées et sont faites intégralement en Euro.
Je suis invité à utiliser la MLCC pour payer mes fournisseurs membres du réseau monétaire.


Si je suis un particulier


A la condition que j’habite sur le territoire de la MEL et que je sois adhérent de l’association MLML, j’ai accès à la MLCC en échangeant des euros au sein d’un comptoir de change.

J’obtiens alors mes unités MLCC soit sous forme de billets soit sous forme électronique au sein d’un compte MLCC. Je peux dépenser mes unités MLCC électroniques grâce à une carte de paiement spécifique.

Je peux utiliser mes unités MLCC chez tous les commerçants et artisans faisant partie du réseau monétaire.